De toute évidence la capacité à changer devient primordiale pour le chef
d'entreprise comme probablement aussi pour une grande partie des autres personnes actives
dans le monde. J'ai aussi fort apprécié l'exposé des techniques facilitant la gestion
des changements.
Mais j'ai été sensible à quelques petites choses comme par exemple le rapprochement
entre le rêve et la vie économique, (p 124) le symbolisme et le management. Il m'est
arrivé d'avoir à parler à des chefs d'entreprise en essayant de leur dire ce qu'on
pouvait attendre d'eux en plus de la réussite matérielle immédiate. Il m'avait semblé
qu'ils étaient des donneurs de rêves. Grâce à internet, je me suis mis à l'écoute
des "bagarres" autour des grandes firmes informatiques.
Qu'il s'agisse de Bill Gates ou de Steve Jobs ou encore des dirigeants d'Oracle, Intel et
des autres, ils suscitent la passion. Ces gens donnent à rêver à une génération. Les
chefs d'entreprise auxquels je m'adressais ont été très peu sensibles à mes propos,
ils cherchaient souvent à survivre plutôt qu'à vivre. Professionnellement, je suis
souvent amené à demander aux gens ce qui les motive, ce qui leur donne envie de vivre.
Les réponses visent très rarement la vie professionnelle mais tournent autour de la vie
familiale. Les expressions concernant la profession commencent souvent par il faut
bien....
Cela me semble venir de l'oubli d'une des clés de la manière d'entrer en relation avec
autrui. Cette clé est dans la capacité à donner à l'autre un projet et à en recevoir
un soi-même de lui. Sans cet échange, il n'y a pas de relations durables, et, il n'y a
pas non plus de capacité à changer.