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Les Echos n° 18153 du 16/05/2000 p. 52 MANAGEMENT |
LECTURES |
Sous l'effet de la mondialisation, de l'explosion des réseaux d'échanges
et de l'information, l'entreprise traditionnelle est peu à peu remplacée,
non sans douleur, par « l'entreprise hypertexte ». Celle sur laquelle
le client « clique », parce qu'il est le roi, et à qui il faut répondre
sur le champ. L'ouvrage de Jacques Chaize
montre que cette transformation implique de nombreux « grands écarts
», synonymes d'inconfort pour les managers et leurs troupes, car il est
difficile de vivre dans un environnement où les métiers, les produits,
les services et les marchés évoluent en permanence. Le fossé se
creuse entre les discours des dirigeants (l'idéologie nouvelle) et des
pratiques de management enracinées, ce qui accentue le stress qui succède
aux fatigues traditionnelles des travailleurs. Selon l'auteur, pour
survivre, les firmes doivent développer une logique contractuelle basée
sur la confiance à l'égard du personnel et des fournisseurs puisqu'on
ne sait pas où le client va « cliquer » et qu'il faudra improviser
les réponses. Le dialogue, qui motive et conduit à la mise en place de
solutions partagées, doit être privilégié. Et les conditions
favorables à l'apprentissage continu développées. Très imprégné
des analyses des grands théoriciens de l'entreprise, Drucker, Reich,
Hamel et Prahalad, Arie de Geus, etc., Jacques Chaize
démonte les ressorts de l'économie nouvelle : la productivité du
savoir et les nouveaux critères d'évaluation, les talents et
l'intelligence des équipes, la richesse de l'organisation, le
capital-clients. |